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THEATRE CHEZ L'HABITANT

Le théâtre chez l'habitant consiste à venir jouer, chez un particulier, dans une maison, un appartement ou dans n'importe quel espace privé, un spectacle.

 

Il s'échappe ainsi de la scène et de la technique classique pour s'adapter à l'espace non conventionnel d'un appartement. Le principe étant de ne pas vouloir transformer le lieu en salle de spectacle mais adapter le spectacle, afin qu'il s'intègre dans un lieu de vie ; c'est à dire profiter du décor qu'offre le salon, pour en faire celui du spectacle.

Nous avons axé notre travail de recherche sur la transmission d'une histoire qui prendrait en compte la proximité du spectateur. C'est de cette intimité que découle non pas une contrainte mais une qualité pour le jeu. La technique est légère, un smartphone, une enceinte bluetooth, des PAR led sur batterie. 

La compagnie et la personne qui invite ont pour but commun de créer un évènement festif, exceptionnel et de partage.

Certains invitent des amis, d'autres de la famille, d'autres des collègues. Certains choisissent d'inviter des voisins et d'autres ouvrent leur maison à des personnes qu'ils ne connaissent pas, par l'intermédiaire des réseaux sociaux.

A la suite de la représentation, les spectateurs restent sur place pour une soirée de partage autour d'un verre, ou d'un repas. 

Et nous restons avec eux.

C'est ainsi que ces dernières années nous avons joué dans plus d'une centaine de maison.

C'est grâce au soutien du GIP DSU et de la MVC Saint Etienne que nous avons pu jouer chaque année depuis 2018 entre cinq et dix représentations dans les quartiers prioritaires de Bayonne. Les hôtes concernés réunissent des spectateurs chez eux (amis, familles, voisins…), le coût du spectacle étant à la charge du GIP-DSU. Nous avons ainsi pu jouer dans des appartements de la cité Breuer, du Bedat, de la rue Maubec, ou de la rue Ste Catherine.

 

 

 

 

Depuis longtemps, nous avions le désir de tenter cette aventure de théâtre chez l'habitant, en appartement, hors scène.

Ce qui a été réellement une aventure, parce qu'en sortant du circuit conventionnel de diffusion, nous n'avions personne autour de nous pouvant nous éclairer.

Les exemples que nous avons pu trouver sont surtout des structures, des compagnies de Paris, de grandes villes et de pays d'Amérique latine où la pratique est courante.

Le principe est toujours de rompre avec les conventions du théâtre et jouer chez des gens qui n'iraient pas forcément nous voir dans un espace identifié, ou tout simplement qui n'iraient pas au théâtre.

A Montpellier est né un festival "hors lit" qui s'est popularisé dans de nombreuses villes de France. Il propose un parcours dans la ville avec plusieurs spectacles chez différents habitants au cours d'une même soirée, proposant ainsi au spectateur de ne pas aller voir un spectacle en particulier mais plutôt de se laisser surprendre, d'aller à la découverte de l'art vivant.

Nous nous sommes donc lancés sans bien savoir comment tout cela pouvait fonctionner.

Nous avons préparé le spectacle dans le souci qu'il s'adapte à tous les lieux possibles. Nous avons axé notre travail de recherche sur la transmission d'une histoire qui prendrait en compte la proximité du spectateur. C'est de cette intimité que découle non pas une contrainte mais une qualité pour le jeu.

 

Ce qui s'imposait surtout , c'était de ne pas perdre de vue le théâtre tout en cherchant le plus de simplicité de jeu possible.

La technique aussi devait disparaitre ou du moins se faire très discrète. 

Nous avons choisi un auteur espagnol contemporain qui met en scène des personnages qui parlent de manière simple, populaire mais avec le cœur et avec humour. Nous avons tout d'abord proposé à des amis et des personnes de notre atelier de théâtre adulte de jouer chez eux.

 

La chose la plus formidable, c'est l'adhésion immédiate et répétée à notre démarche, avec le sentiment pour beaucoup de participer à quelque chose d'exceptionnel. C'était d'ailleurs pour tous une première fois.

La proximité de l'acteur/spectateur n'y est évidemment pas pour rien, mais également, pour eux, le fait d'être chez quelqu'un, dans un lieu qui n'est pas neutre, qui est déjà vivant.

La dizaine de représentations que nous avons faites dans les premiers mois a eu un effet boule de neige. A presque chaque représentation, nous nous sommes vus proposer une nouvelle date et c'est ainsi que nous avons fini par jouer chez des personnes que nous ne connaissions pas, qui avaient envie de tenter l'aventure après avoir vécu l'expérience chez d'autres.

Depuis 2018 nous avons pu étendre notre présence au public grâce au GIP DSU qui nous a permis de proposer gratuitement notre spectacle aux quartiers prioritaires. Et c'est avec la MVC saint Etienne que avons développé ce projet. 

C'est ensuite avec la ville de Mauléon et le collectif Souletin que nous avons élargi notre aventure.

Nous avons également fait l'acquisition d'une tente chapiteau qui s'est révélé être un outil précieux. Au pied des immeubles, nous avons pu nous implanter directement dans les quartiers prioritaires, au coeur de Bayonne. Cette implantation physique au pied des immeubles nous a permis de tisser un véritable lien avec notre futur public. Implantation qui a été reprise par la ville de Mauléon pour ses quartiers prioritaires. Ce dispositif suscite un grand intérêt et une forte curiosité. En créant un cadre propice à l’échange et au dialogue, cette approche a facilité la rencontre entre le public et l’art vivant. C’est de ces représentations sous le chapiteau que nous avons pu rencontrer de nouveaux habitants qui nous ouvriraient leur porte pour le spectacle en appartement, ce qui reste toujours notre objectif premier. 

LA DÉMARCHE

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